« Amsterdam est la seule ville qui supporte la comparaison avec Zagreb. Je peux faire du vélo, acheter des produits fermiers au marché bio, sortir avec mes amis… C’est une deuxième maison. » Pas fâchée de changer d’adresse donc, Marina Paulenka. À 34 ans, elle succède à Emilia van Lynden à la direction artistique d’Unseen, la foire qui monte et montre ce que l’on ne voit nulle part ailleurs. « Je suis très impatiente, je vais pouvoir prolonger mes activités curatoriales dans un nouvel environnement, avec une jeune équipe dont j’ai beaucoup à apprendre. ». Bouche framboise, cheveux longs ébènes et œil qui frise, Marina grandit à Vinkovci, à l’est de la Croatie, près de la frontière serbe. À l’Université de Zagreb, elle décroche deux masters, en design graphique et en photographie, avant de fonder entre amis, à seulement 22 ans, l’association Organ Vida. Sa mission ? Promouvoir la création photographique dans un pays où elle n’a pas d’histoire : « Nous étions jeunes et n’avions pas de maître. Ce que nous savons, c’est en observant que nous l’avons appris. »
Une initiative qui ne tarde pas à susciter la curiosité : en 2008, Organ Vida mute et devient un festival annuel rassemblant talents confirmés et émergents issus de la scène internationale. « Chaque année plus exigeante, la programmation se fait l’écho des problématiques socio-politiques qui agitent notre époque. » L’an dernier, la dixième édition portait la voix des femmes : tandis que « Vigilance, Struggle, Pride : Through Her Eyes » présentait les images insoumises d’Hannah Starkey, Laia Abril ou Zanele Muholi, « Engaged, Active, Aware – Women’s Perspectives Now » sondait le « female gaze » dans l’œuvre de vingt artistes (Raphaela Rosella, Cemre Yeşil & Alice Caracciolo, Peng Ke…) sélectionnées parmi six cents candidates. Le projet pensé par Marina et sa complice Lea Vene remporte un Lucie Award dans la catégorie « meilleure commissaire / exposition de l’année », coiffant au poteau la Fondation Prada ou le Getty Center. Une consécration pour Marina dont le regard se pose partout, jusque dans l’optique de son Mamiya : « Je viens d’achever une nouvelle série mais avec Unseen, je vais devoir mettre mon travail personnel sur pause. Je ne serai pas active en tant qu’artiste, ce n’est ni le lieu, ni le moment. » Il faut dire qu’elle n’aura pas de quoi s’ennuyer : « Unseen n’est pas qu’une foire, c’est aussi une plateforme en ligne, un magazine désormais biannuel et une fondation. » En attendant septembre prochain et sa première édition en tant que capitaine du navire, elle confie déjà vouloir changer la donne : commissaires invités, éducation à l’image, vente en ligne… Son credo ? « Révéler de nouveaux talents et les montrer toute l’année, pas qu’en septembre. Unseen est en pleine transition et je me réjouis d’en faire partie. »
« Je suis un homme de cause. » Regard habité cerclé de montures noires, manières affables, l’homme-orchestre (historien, professeur, auteur, commissaire, critique, théoricien) nous reçoit entre deux rendez-vous avec ses poulains thésards. C’est que Michel Poivert, la cinquantaine fringante, va au-devant des gens, qu’il aime, assurément. Président de la Société française de photographie de 1996 à 2010, il distribue depuis son temps sans compter : responsable de la chaire d’histoire de la photographie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, codirecteur du Master Histoire de la photographie à l’École du Louvre, conseiller très particulier de la banque Neuflize OBC pour sa collection d’entreprise et depuis septembre 2018, président de l’association de préfiguration du Collège International de Photographie du Grand Paris (CIPGP), projet fleuve qui devrait bientôt voir le jour sur le site de l’ancienne usine des eaux d’Ivry-sur-Seine… Poivert cumule les mandats mais pour lui, l’essentiel est ailleurs : « Je sais maintenant pourquoi je m’intéresse à la photographie : pour écrire. » Une révélation tardive, annoncée en juin 2018 dans artpress : l’article, intitulé « L’écriture de photographie », revenait sur sa façon de recourir à la fiction « pour produire une autre image ». Face aux travaux d’Aurélie Pétrel, de Gregory Crewdson ou de Philippe Chancel, dont il signait cet été le commissariat de la rétrospective « Datazone » à Arles, s’accomplit une « œuvre clandestine » : sur ces artistes et quelques autres qui, par chance, sont dans la « déprise », il pose un « regard virginal ». Pour l’heure, plusieurs chantiers l’absorbent : un livre- somme (420 pages) à paraître chez Textuel, qui retrace un demi-siècle de photographie française depuis les années 1970, le commissariat d’un solo show de Laura Henno, « Radical Devotion », plongée sans fard dans la cité perdue de Slab City, à l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France à Lille, et puis surtout, le lancement du CIPGP. Après une série de rencontres très suivies sur la « post photographie » ou « l’héliogravure d’actualité », d’autres temps forts précisent encore cette « structure inédite, à la fois conservatoire, centre d’expérimentation et université libre : l’idée est de documenter notre naissance et de mener des actions directement orientées sur les valeurs qui vont être les nôtres, la connaissance et la transmission des savoir-faire ante numérique. » Au programme, notamment, le lancement du Prix du tirage Collection Florence & Damien Bachelot (qui récompense le couple bien assorti tireur-photographe), le soutien de cadre en seine choi, dernier laboratoire au monde pratiquant le tirage cibachrome, sans oublier la Grande Leçon de l’année, qui, dans le prolongement de la session inaugurale tenue par Jean-Luc Moulène à la Manufacture des Œillets, sera cette fois donnée par Christian Milovanoff à l’auditorium du Louvre… Aux photographes, ce « peuple minoritaire qui se pense dans l’adversité », Poivert prédit un avenir radieux. Mieux, « un état de grâce » : « Je suis très optimiste. La France, peut-être parce qu’elle est à la pointe d’une transformation, n’a jamais été, dans le domaine de la photographie, aussi prolixe. »
Paume de la main. C’est, en arabe, ce que la lettre Kaph veut dire. C’est aussi le nom de la maison d’édition fondée à Beyrouth par Nour Salamé en 2015. Rien ne la prédisposait au monde des livres. Fille du gouverneur de la Banque du Liban, elle s’oriente sans surprise vers les chiffres : après une enfance faite d’allers-retours entre un Liban en guerre et Paris, elle revient au pays comme la paix en 1993 poursuivre des études de commerce. Diplôme en poche, elle est recrutée par la firme Deloitte et enchaîne durant trois ans des missions pour Chanel, Valeo ou Peugeot en tant que consultante en management, avant de rejoindre le service marketing de L’Oréal au sein de la division Luxe. On est bien loin des intrigues de l’édition indépendante. C’est auprès de Nada, sa mère, qui publie à compte d’auteur des ouvrages sur l’art de la table, qu’elle fera ses premières armes. Avec elle, Nour sort en 2008 Dream Homes of Lebanon, un table book répertoriant vingt-trois intérieurs d’exception. La même année, elle visite à Dubaï l’exposition « Lebanese Stories » : la commissaire Tamara Inja-Jaber y montre Yvette Achkar, Paul Guiragossian… des artistes dont Nour ignore tout. Curieuse, elle cherche à se documenter, en vain : « Ici, les gens jettent leurs lettres, leurs photos. Ils ont tellement perdu qu’ils ne se raccrochent pas à leurs souvenirs. Il n’y a pas d’histoire officielle, c’est comme un déni, une amnésie volontaire. » Avec l’historienne d’art Marie Tomb, elle ouvre alors une enquête : « J’ai visité 70 collections et tout archivé. À partir des 5 000 œuvres photographiées, nous avons, avec un comité, sélectionné 60 artistes actifs avant la guerre civile. » Quatre ans plus tard, en octobre 2012, Art From Lebanon – Modern and Contemporary Artists, Part I: 1880-1975 sort enfin des presses. La parution crée l’événement. Vient ensuite une rencontre décisive, celle de Ziad Antar, cinéaste et photographe libanais. « Il préparait une exposition et m’a confié : [s’il n’y a pas de livre, tout ce que j’ai fait va disparaître] ». Pour Nour, c’est tout vu. « J’ai créé la structure en deux mois, trouvé un distributeur, Les presses du réel, qui a tout de suite cru au projet. » Depuis Kaph Books, qui collabore activement avec la Saradar Collection, le Louvre Abu Dhabi ou la Arab Image Foundation (AIF), défend partout la création made in Moyen-Orient : sur les foires du livre de Londres, Berlin, Amsterdam ou New York, la maison diffuse son catalogue, menu mais exigeant. La photographie y tient une place de choix, comme en témoigne le très bel essai Sur la photographie, croisant les avis de quarante contributeurs sur la fabrique de l’image au Liban. Et Salamé de conclure en toute humilité : « Tout s’efface. Ma mission n’est pas de réparer mais de garder une trace de ce qui s’est passé. On ne pourra jamais être exhaustif mais au moins, les artistes de la région auront un point de référence. »
À voix basse, Quentin Bajac décrit l’itinéraire qui l’a vu promener sa silhouette gracile du quai Anatole-France à la piazza Beaubourg, jusqu’aux trottoirs de Midtown à Manhattan, avant de rentrer fouler les allées du jardin des Tuileries. Bajac est cet homme discret, ce réservé que tout le monde s’arrache. « Je suis de la dernière génération des conservateurs qui se sont lancés en photographie sans y avoir été formés. » Diplômé de Sciences Po Paris et de l’Institut national du patrimoine, Quentin Bajac entre musée d’Orsay en 1995. « La photographie m’a séduit mais j’étais loin d’être un spécialiste. J’ai commencé à en apprendre plus sur son histoire. De là à vouloir en faire carrière… » En 2003, il rejoint le Cabinet de la Photographie du Centre Pompidou : « J’avais envie de revenir à mes premières amours : les XXe et XXIe siècles. Il y a peut-être eu ici une certaine forme de volontarisme. » Ruse de sioux ? Plutôt cadeau de la providence : « Si ma carrière paraît rétrospectivement ordonnée, elle n’a en réalité pas fait l’objet d’une construction. J’ai surtout eu la chance de me voir confier très tôt des commissariats d’expositions ». « William Klein » (2005), « La Subversion des images » (2009)… La liste est longue, comme celle des ouvrages de référence dont il est l’auteur.
Promu en 2010 à la tête du Cabinet de la Photographie du Centre Pompidou, il n’est pas au bout de ses surprises quand trois ans plus tard, le MoMA lui fait du pied pour y occuper les mêmes fonctions. L’aventure transatlantique durera cinq ans. Mais Paris sera toujours Paris. Candidat malheureux en janvier 2018 à la direction de la Maison Européenne de la Photographie (MEP), il fait en revanche dix mois plus tard l’unanimité auprès du conseil d’administration présidé par Alain-Dominique Perrin qui le nomme à la tête du Jeu de Paume. Dans le New York Times, on lit que le frenchie rejoint une institution « small but influential ». « Une définition assez juste » selon l’intéressé. Du reste, il lui tarde de « travailler avec un autre modèle ». Car si le Jeu de Paume peut difficilement rivaliser avec la « puissance de feu » du vaisseau amiral, il a l’avantage d’être un centre d’art hybride, tourné vers l’image totale, immobile, en mouvement, d’hier, d’aujourd’hui. Exception faite de l’hommage à Peter Hujar qui marque cet automne son premier geste, il faudra attendre janvier 2021 pour découvrir ce que Bajac nous réserve. De ses intentions, on sait qu’il fera la part belle au thématique, contrairement à Marta Gili qui avait en douze ans bâtit « l’essentiel de son programme sur le monographique », lancera « une relecture des 50 dernières années, pour voir ce qui surnage, ce qui a disparu ». Parce qu’il n’a « évidemment pas vocation à signer tous les commissariats », il compte bien en confier à des cinéastes ou plasticiens, pour recueillir leurs témoignages infiltrés sur ce qui fait image. Surtout, « repenser le soutien à la très jeune création ». De quoi envoyer la programmation Satellite en orbite.
Avec son gavroche et son costume trois pièces, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung a l’élégance bigarrée des sapeurs. Quand il s’exprime, c’est avec le phrasé solennel de ceux qui savent à peu près tout et parlent plusieurs langues. Bonaventure, camerounais, 42 ans, est docteur. Pas en histoire de l’art, mais en biotechnologie. Alimentaire puis médicale, la discipline le fascine au point de décrocher un post-doctorat en biophysique. « J’ai toujours consacré une place à l’art, à côté ou au milieu. » Fils d’anthropologue, biberonné aux écrits des grands penseurs du panafricanisme, Bonaventure a le goût du discours, « non pas comme bavardage mais comme exercice critique. »
En 2009 il fonde à Berlin S A V V Y Contemporary (averti en anglais), un centre d’art contemporain pensé comme un « laboratoire d’idées ». Une décennie plus tard, quand on lui demande son avis sur la place de l’art africain à l’international, il ne crie pas victoire : « Les choses ont changé, mais il y a encore beaucoup à faire, comme le prouve la récente polémique sur l’absence de photographes africains au programme des Rencontres d’Arles. Combien d’Africains connaissez-vous à la tête d’institutions en France ? La notion de progrès me laisse perplexe parce qu’elle nous rend satisfaits, donc paresseux. » Les africains, grands oubliés ? Bonaventure, lui, est partout : en 2017, il intègre l’équipe curatoriale de la documenta 14 à Athènes et à Cassel avant d’être invité l’année suivante à la Biennale de Dakar (Dak’Art). En mai dernier, avec la bande du « Miracle Workers Collective », il inaugure le Pavillon de la Finlande à la Biennale de Venise. L’an prochain, il signera la direction artistique de la quadriennale de Sonsbeek à Arnhem, aux Pays-Bas. Une foule de projets animés d’un même engagement : « La notion de l’art pour l’art, apolitique, n’a jamais existé. La volonté d’échanger avec les artistes est au cœur de tout ce que j’entreprends. Nous sommes arrivés aux limites de notre vocabulaire, seuls les artistes peuvent nous aider à comprendre ce qui se trame autour de nous. »
Même combat au Mali où il prend les rênes des Rencontres de Bamako, la biennale africaine de photographie fondée en 1994. La 12e édition se laisse porter par les « courants de conscience » : un hommage à l’album éponyme conçu en 1978 par le pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim et le drummer américain Max Roach, lui-même référence à la méthode littéraire théorisée par William James, à laquelle s’adonnent James Joyce, William Faulkner ou Virginia Woolf, qui couchent sur le papier le flux indompté de leurs pensées. Dans un temps d’hyper visibilité où paradoxalement, « le sens de la vue semble amputé de son pouvoir », Bonaventure veut « réfléchir aux possibilités de la vision », envisager la photographie comme monologue intérieur. Le fleuve Niger, « veine essentielle » du continent africain, sert ici de « symbole métaphorique » pour parler de la « concaténation de dividus » que forme le vaste monde. Surtout de ce qui se joue entre l’Afrique et sa diaspora, puisqu’en définitive « on ne peut pas réduire l’Afrique à sa géographie. »
« Phénoménal ». C’est le mot qui lui vient pour qualifier un portrait de Carl Moon, Un indien navajo à la Curtis, acheté en avril dernier à New York sur un stand de l’AIPAD 1. « Quand vous l’avez entre les mains, il vous emporte. C’est beau à en pleurer. » Lorsqu’il parle tirage, l’entrepreneur Damien Bachelot devient lyrique. Parmi les quelque huit cent pièces de sa collection, initiée en 2003 avec Florence son épouse pour le compte de sa société de conseil stratégique Aforge Finance, il n’y a pas d’exception : toutes sont rares, vintages, originales ou en édition très limitée. Scrupuleux, il en a tracé la provenance après les avoir longuement regardées : « L’achat en ligne est une aberration totale. Un collectionneur de photos, c’est d’abord un collectionneur d’objets. » Un objet qui pour lui se doit d’être au plus près de l’intention de son auteur. C’est ce supplément d’âme que le Prix du tirage Collection Florence et Damien Bachelot, lancé en septembre dernier par le Collège International de Photographie du Grand Paris, entend consacrer : en avril 2020, un premier duo tireur-photographe se verra doté de 10 000 euros. Une récompense qui, plus qu’une conjugaison de savoirs faire, vient saluer une complicité. Celle qui unissait Voya Mitrovic à Josef Koudelka, lequel a tout bonnement renoncé, depuis la disparition de son tireur fétiche, à imprimer de nouvelles images.
Des histoires pareilles, Damien Bachelot en connaît des tas. Comme celle de Saul Leiter, peintre discret et coloriste hors pair dont il possède 41 tirages, pour la plupart utilisant le procédé Cibachrome : « Un vieux monsieur extraordinaire de simplicité, pas dupe de sa réussite, arrivée sur le tard. » On l’aura compris, Florence et Damien fonctionnent au coup de cœur, guidés par les seules affinités électives qui les lient aux artistes, galeristes, conservateurs rencontrés à Arles ou dans les allées de Paris Photo : « Je ne suis paradoxalement pas passionné par la photographie, mais par le lien social que l’on crée autour. » S’ils s’entourent, dès leurs débuts, des conseils avisés d’experts, notamment ceux de Sam Stourdzé, ils savent aussi s’affranchir de ce solide réseau d’initiés. Damien Bachelot est un homme libre, libre de craquer pour un tirage d’époque des Abdullah Frères, qui n’a d’autre valeur que celle de lui rappeler son Algérie natale, une pièce de musée signée Diane Arbus, une vue de Notre-Dame de Paris en feu par Cyrus Cornut, ou un autochrome anonyme d’un jardin de plantes succulentes sur la Côte d’Azur. « On ne fait jamais de choix qui soit dicté par autre chose que notre volonté. » Un bon vouloir que vient parfois contraindre leur porte- monnaie, car comme il ne manque jamais de le rappeler, il ne joue pas dans la même catégorie que les poids lourds du CAC 40. Qu’importe, il peut se vanter de posséder la collection privée, « voire institutionnelle », la plus prestigieuse de l’Hexagone. Un trésor partagé puisqu’il œuvre à le diffuser à travers une politique active de prêts et d’expositions, comme en ce moment au Salon de la Photo où le commissaire Simon Edwards dévoile les regards contemporains (Mitch Epstein, Stéphane Couturier, Philippe Chancel, Véronique Ellena) d’un ensemble essentiellement bâti autour de signatures humanistes (Édouard Boubat, Brassaï, Robert Doisneau) et d’icônes américaines (Lewis Hine, Sid Grossman, Bruce Davidson) ; ou encore par le biais de son inventaire en ligne : « Un outil développé pour nos enfants qui se sont progressivement approprié la collection. » Car cette passion privée, que loue François Cheval, reste avant tout une histoire de famille : la suite, ce sont leurs trois garçons qui l’écriront.
The Eyes #10, Crossings, Nov 2019.